Futur.
Les jeunes hommes cherchent leurs voies. Ils semblent faire face à
une situation qui rappelle celle des paysans de la campagne européenne.
Rester attachés à la terre, bien, mais il n'y a pas de la place
pour tout le monde, qui veut encore partager cette vie et puis les perspectives
de rendements de l'activité agricole familiale sont sombres. Ils préféreraient
vendre leurs services à un patron, se donner dans une activité
qui leur rapporte de l'argent, (mais est-ce que travailler pour un patron
peut permettre autre chose que la survie?) entrer dans "le marché",
s'intégrer dans le monde de la consommation, qui par synecdoque convoque
le "développement"
. La ville. L'exode
vers la ville,
Chimoio, Beira, Mutare, Harare, vers les zones industrielles, bref l'exode,
prendre la route pour chercher fortune, fuir le terroir où il n'y a
pas de place pour eux, à la recherche de moyens de subsistance économique
est une pratique ancestrale. La guerre l'a accentuée, la paix aussi
et le encore le développement économique et urbain. Il s'agit
pour eux de gagner leur respectabilité, échapper au contrôle
des vieux, se faire une place, exister, consommer, se rapprocher des centres
d'innovation.
Alter-égaux