Parlant et critiquant l'incapacité des gouvernements à créer de l'emploi, un ami se plaignait de ce que ces gouvernements, en dehors des promesses électorales, s'excusaient de leur incapacité en arguant "qu'ils ne peuvent rien faire parce que le pays (país) est ainsi fait". Il ajouta: "Cela crée une mauvaise ambiance (mau ambiente)". Ce discours des gouvernants, on le comprendra, est intimement associé à une pratique généralisée de valorisation des importations, des objets venant de l'extérieur du Cap-Vert.
Ici
encore, il y a un jeu intérieur/ extérieur très remarquable.
La valorisation des objets venant de l'extérieur est à la mesure
de la valorisation de l'être capverdien -l'intérieur- produit
idéel (artistique, personne, culture - dans le sens de manières
de faire, langue), résultat d'une appropriation, d'une synthèse
par l'humain des îles. Toutefois, cette dynamique cache mal, à
mes yeux, la contradiction dans la perception de soi qu'elle reproduit.
musiques,
Corps mains, Cap-Vert