Chiens. 1990.
Les chiens. Je n'arrête pas de m'étonner des chiens que je rencontre. Je ne peux pas m'empêcher d'observer les chiens. Les chiens sont des êtres qui m'invitent toujours immanquablement à la comparaison entre les différents endroits où je vis, la population canine évoluant également très rapidement, cela permettrait de très intéressants painels. J'ai directement été frappé par la différence entre les chiens africains et ceux de Rio de Janeiro. Dans ce sens, Rio de Janeiro par la diversité de canidés qu'elle offrait, me rappelait la Belgique, même si les types différaient et si il y avait une corrélation marquée entre les types de chiens et les revenus, occupation, espaces de vie des propriétaires ou du moins hôtes humains. Comme pour les humains (Mozambique - pieds) (Cap-Vert - mains), je suis extrêmement intrigué par les traces que portent les chiens africains, leurs blessures, leurs maternités, leurs galles, leurs infirmités, ...Il y a marques sur (et dans) le corps qui éveillent à la lecture attentive et historique des corps, des démarches, des traces, … (Manchester - Corps), la comparaison entre les humains et les canidés s'arrêtent là car il n'y a pas d'intention propre de présentation et de construction du corps chez les canidés.
Toutefois, il faut être attentif,
observer comment différents indices se conjuguent pour cadrer nos
perceptions, et donc construire notre sens de l'étrangeté;
il faut être attentif à toutes les ressources dont nous disposons
pour nous situer et agir pertinement là où nous vivons.
Praia. Marché. 1990