Beira - "Grand Hotel". 1998.

Ces constructions, squattées ou pas, ces figures luso-tropicales du béton, que l'on retrouve dans les anciennes colonies portugaises, témoignent d'un passé un peu différent.

Le béton semble vouloir démonter sa plasticité, à défaut de vitalité. Beira était aussi une station balnéaire, mais si elle accueille toujours des visiteurs, ils sont friands des petites structures disséminées le long des plages mais aussi dans la ville. Beira n'est plus une station balnéaire et son charme est d'un cosmopolitisme africain contemporain.

Mozambique

Photo: G. Waaub. Maisons de Penhalonga. 1998

Lumières filtrées par les arbres, les nuages, la brume, montagnes, chaume, peintures travail de femme, concessions, îlots familiaux. Ce type d'environnement constitue le théâtre de la plupart des clichés et situations présentées à propos du Mozambique.

Cet habitat qui semble figé dans son esthétisme exotique s'est beaucoup transformé au cours des cinquante dernières années. Les plantations industrielles des Portugais et puis du gouvernement indépendant dans la région ont forcé des déménagements de populations. La forêt a pris la place des concessions mais a occupé également de nombreuses terres de brousse, lieux d'agriculture pluviale. La politique de villagisation et la perpétuation d'une activité industrielle primaire, de sylviculture et sciage, a obligé à une densification des agglomérats, en "zones". Il était impérieux pour les populations de conserver des espaces pour leurs activités de fermiers, ils ont donc fait la concession de se rapprocher les uns des autres, ce qui est toujours déploré.L'arrivée de réfugiés du Nord de la province au cours de la guerre civile a poussé à des départs notamment vers le Zimbabwe qui après son indépendance et pendant la guerre civile mozambicaine a accueilli de nombreuses personnes de cette région frontalière traversée par des réseaux familiaux et la même langue, le Shona.

Espaces
Alter-égaux