Il
a 11 ans. Il est responsable des vaches de son oncle. Il les mène paître
dans la montagne. Il doit éviter qu'elles envahissent les champs. Il
les mène ici, sous le joug, ramenant un tronc d'eucalyptus à
la concession. C'est son boulot, c'est sa responsabilité. Il peut recevoir
salaire pour cette activité ou du moins des récompenses. Cette
fonction le mène à arpenter les collines environnantes. Il est
sorti de la concession, de sa petite enfance et il assume des tâches
distinguées par le genre qui le mènent à l'extérieur
de la maison, plus, à un rôle d'arpenteur de territoires. Dans
quelques années, il va élargir son cercle de circulation; vers
les 18 ans, il prendra les transports locaux, ira visiter des connaissances
dans les villes les plus proches. Sa
soeur, sa cousine, quant à elles, sont à la maison, servent
leur père, préparent le repas après le travail aux champs
accompagnées de leur mère. Elles
vont danser aux cérémonies de deuil, mariages, courtisées
par les "fils en exil" et des hommes des agglomérations voisines
qui ne manquent jamais à ces occasions.
A
Mudododo. 1999.
Enfant
de la montagne, elle est habillée chaudement. Intimidée souvent,
à l'aise dans la compagnie restreinte des femmes qui l'éduquent
et des autres enfants qui veillent sur elle lorsque l'attention de la mère
est occupée par d'autres enfants, d'autres tâches.
Etonnée
par l'aspect du visiteur, de l'invité blanc. Entrer en contact avec
des enfants requiert une présence régulière, une participation
à la vie quotidienne; on interrroge pas des enfants, on vit avec eux.
Plusieurs photos présentées ici sont de Mudododo. C'est une
zone d'altitude à quelques kilomètres de la frontière
avec le Zimbabwe.Voyez par exemple un
regard, d'autres
regards, ou l'effort d'une femme.