1998.
Article d'Humberto Cardoso
"La
culture capverdienne n'est pas le résultat du croisement des cultures
européenne et africaine, au contraire de ce qui est colporté
et de ce qui serait apparemment logique étant donné la situation
géographique des îles.
Le croisement de cultures présuppose l'existence de communautés
distinctes avec une dynamique culturelle autonome, capables d'un dialogue
générant une synthèse très spécifique".
P.34
"Les
conditionalismes de l'existence au Cap-Vert, particulièrement la pluviosité
basse et irrégulière, rendirent d'emblée caduque tout
espoir d'une économie dynamique qui puisse alimenter un flux d'Européens
de qualité et soutenir des importations successives d'esclaves."
P. 38.
Cardoso, Humberto. 1998. "O erro de A.Carreira." In Cultura. Cabo
Verde. N°2. P. 34 (ma traduction du portugais)
A propos de l'histoire cap-verdienne et de ses fables.
1991. Extrait d'entretien avec un jeune homme de milieu populaire.
"[J'ai
obtenu le diplôme de ] Quatrième année [primaire] en 76.
Indépendance.
Le Cap-Vert est plein d'enthousiasme. Pays libre et indépendant. Mais
je n'avais rien à voir avec cela, j'étais un citoyen sans culture,
sans scolarisation suffisante, sans membres de ma famille qui auraient une
bonne vie qui pourraient tenter de m'installer dans le futur. Je m'en allai
à ma vie."
2002. Conversation informelle avec un chercheur/ écrivain
capverdien.
"Nous ne pouvons pas nous en cacher. Nous sommes un pays de mendicité - di zimola- qu'est-ce que le Cap-Vert a?"
1995. Une conversation à quatre à Rio de Janeiro -Brésil :
Felix, Ntony, Tcholo (étudiants capverdiens) et moi-même. Nous discutions de la situation politique au Cap-Vert.
Tcholo-
On y arrivera, le Cap-Vert est un modèle, on peut dire, pour l'Afrique.
Felix - Quoi ? ! La population augmente constamment, nous sommes pauvres
(coitados) nous ne produisons rien de rien, la réalité
c'est celle-là, mec (cara). Regarde le Cap-Vert, la population
augmente, un pays qui ne produit rien, il n'a même pas de nourriture
(comida) pour se sustenter !
2002. Extrait d'entretien avec un ami à Praia.
Parlant de et critiquant l'incapacité des gouvernements à créer de l'emploi, un ami se plaignait de ce que ces gouvernements, en dehors des promesses électorales, s'excusaient de leur incapacité en arguant "qu'ils ne peuvent rien faire parce que le pays (país) est ainsi fait". Il ajouta: "Cela crée une mauvaise ambiance (mau ambiente)".
Cap-Vert
Préfaces