Si ce lien avec les racines garantit la qualité des innovations comme le démontre la remarquable oeuvre du regretté musicien Orlando Barreto - Pantera-, le temps de l'implication de l'Etat dans la valorisation du patrimoine a quelque peu cédé le pas à une politique soumise aux intérêts des bailleurs de fonds, aux chercheurs étrangers, aux producteurs capverdiens ainsi qu'aux entrepreneurs culturels capverdiens et étrangers.
Manuel Figueira (Cap-Vert- Arts) à qui je rendais visite en 2002, me dit en parlant des années 80, "à ce temps-là, c'était pour moi une phase euphorique, de tous les espoirs, maintenant, c'est le retour à la phase sarcastique". Classer son oeuvre entre un phase sarcastique associée au colonialisme et aux lendemains de l'indépendance, me semble plus refléter les sentiments de l'artiste, sa réflexivité politique que des époques clairement différenciables dans ses oeuvres.
L'Atelier Mar, ONG, faculté, ateliers, à Mindelo, vit, vit bien, innove, continue à puiser sa force créatrice dans l'action sur la "terra", sur ses ressources. Je ne parle pas seulement de la production de matériaux locaux, de la construction en matériaux locaux, selon une architecture adaptée au climat et aux paysages locaux, les objets artisanaux, poterie, céramique originaux, mais je parle aussi de l'enracinement de tous les travaux créatifs de l'Atelier Mar dans des histoires, des images, des lumières, des forces locales pour en produire de nouvelles sous de nouvelles formes; Il y a là une sorte de mouvement permanent de légitimation et de création d'un environnement qui soit propre, qui réponde aus besoins et aux désirs, du Cap-Vert, de la population, de villages, de groupes communautaires, d'artisans, artistes, créateurs, de Leão Lopes.
Le théâtre
gagne de la force, la musique éclate en festivals dans tout le pays,
le plus anciens reste celui de la Baia das Gatas, sur l'île de São
Vicente. http://www.festivalbaiadasgatas.cv/